Piece n°3 Quand un « expert » oriente les accusations vers la mère

Publié le par pedophilie-castres

Rapport du psychologue V. suite à l’audition d’Aude en novembre 2007

 

Voici d’autres documents, concernant Aude. A la suite de la plainte de Sandrine pour viol, Aude a été entendue à deux reprises par les gendarmes, en présence d’un « expert », qu’on appellera le Dr V.


Pour remettre les choses dans leur contexte :

-         Aude a parlé des attouchements de son père le 6 septembre 2007

-   Le 10 septembre, Sandrine se prépare à demander le divorce. L’avocat qu’elle consulte lui conseille de signaler les attouchements à la gendarmerie.

- Le 18 septembre, Sandrine signale les faits à la gendarmerie de Mazamet. Mais il n’y a aucune trace de ce signalement malgré les nombreuses réclamations de Sandrine.

-   Demande de divorce le 8 octobre. Le père a alors un droit de visite en point rencontre.

-  Le 6 novembre, Sandrine tente une première fois de porter plainte pour Aude, mais cela s’avère impossible, elle doit revenir le lendemain. Son audition, qui dure quatre heures, porte essentiellement sur le fait de savoir si elle fréquente quelqu’un d’autre. La plainte sera classée sans suite moins de deux mois plus tard.

-   A la même période, Jean Claude, le père des jumeaux, organise déjà sa défense en recueillant des attestations en partie mensongères, présentant Sandrine comme une mauvaise mère.

-    Le 26 novembre, Aude est reçue par un médecin légiste, qui ne constate aucune trace d’abus.

- Le 27 novembre, Aude est donc entendue par la gendarmerie, en présence de l’ « expert » V. Il faut préciser, car au vu des réflexions de l’ « expert » on pourrait en douter, Aude a 4 ans et demi seulement lors de ces auditions, et la petite est d’un naturel vivant. En outre, le Dr V est psychologue et pas pédo psychiatre. Tout laisse d’ailleurs à penser qu’il a du mal à communiquer avec Aude.


Bref, le premier document est donc le rapport du Dr V., présent durant les deux seules auditions de la petite, au sujet de l’audition de novembre 2007.

 

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Selon le rapport de V, l’audition s’est déroulée dans de bonnes conditions. On est bien obligé de le croire, puisque le 19 décembre, c’est-à-dire le lendemain de l’audition du père, la cassette de ladite audition sera jugée inaudible.


Pour le Dr. V, donc, le « discours » d’Aude « manquait de consistance ». Comment cela, la gamine ne lui a pas fait un exposé détaillé des faits ? Faits qu’elle a pourtant abordés, mais pas assez selon l’ « expert ». Or, on sait que les enfants parlent s’ils se sentent en confiance, et là Aude était seule face à deux hommes adultes, et que quand ils parlent ils commencent toujours par ce qui leur fait le moins peur.


D’une manière fallacieuse, le Dr V. écrit : « [Aude], d’une façon surprenante et tout à fait inattendue, alors que nous étions encore dans l’évocation de sujets neutres, lâcha comme si cela était là l’objet de sa présence, je cite : ‘papa est méchant, il m’a touchée la foufounette, il a fait mal à [Julie]et [Aude] et cela sur une tonalité peu émotionnelle, un témoignage attendu qu’il fallait déposer, conforme à ce que nous souhaitions entendre ».

Il écrit qu’Aude ne sait pas où est la foufounette avant qu’elle ne la montre sur une poupée, puis précise que la petite aurait déclaré que « c’est maman qui m’a dit ce qu’est la foufounette ».

A charge, l’ « expert » note « le décrochage dans le discours », « l’absence d’émotionnel », absence de chronologie, « discours plaqué, voire rigide », « détails flous » etc. Souligne que « de façon très étonnante, [Aude]associe sa sœur [Julie] aux attouchements prétendument subis allant jusqu’à préciser qu’elle en aurait été le témoin ». Aude a très probablement parlé de sa sœur en la reliant aux faits, et pour cause : c’est Julie qui a été la première, huit ans plus tôt, à subir les assauts de Jean Claude.


Finalement, la déclaration d’Aude est jugée « peu valide », avec « très peu » « d’indicateurs de crédibilité », si bien que « la probabilité d’un récit véridique s’avère mince ». L’ « expert » discrédite donc totalement les propos tenus par la petite et la réalité des faits. Il poursuit :

« Il faut alors interroger le contexte familial, dont on sait qu’il est rendu fragile par une séparation récente, et une controverse ou des craintes quant à l’attribution de la garde des enfants ».

+ « Il me paraît souhaitable (…) qu’une investigation soit proposée en direction des parents et tout particulièrement de la maman dont peut poser pour hypothèse la possibilité qu’elle ait été suggestive dans la déclaration faite par l’enfant »


Et voilà comment une mère qui dénonce des faits rapportés par ses enfants se retrouve à la limite d’être accusée de les avoir manipulés. Cet « expert » serait un adepte du Syndrôme d’Aliénation Parentale (une théorie inventée par Gardner, un pédophile notoire, et sans fondement scientifique), il ne s’y prendrait pas autrement. Souvent en effet, on des psys et autres estiment qu’une mère qui dénonce des faits de violences sexuelles lors d’une séparation ment la plupart du temps, par conséquent ses enfants aussi. C’est exactement ce qui se passe dans le cas de Sandrine.

On discrédite Aude, mais aussi sa mère, et on oriente l’enquête (si toutefois on peut parler d’enquête) vers la famille protectrice, et surtout pas de l’autre côté.

 

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2e audition, le 11 mars 2008, toujours en présence du Dr V.


Cette audition se déroule en présence de quatre gendarmes (dont deux filment, et tous sont des hommes) et à nouveau du psychologue V. dont on nous dit qu’il est là « aux fins d’assistance à la mineure ». On a la retranscription de cette audition, ce qui n’est pas le cas de la 1ère, mais Sandrine n’a jamais eu accès à l’enregistrement vidéo.

 

2e Rapport audition Aude (1)

 

2e Rapport audition Aude (2)

 

2e Rapport audition Aude (3)

 

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Trois mois après l’audition de novembre, on dirait que le Dr V. plagié son premier rapport.


Aude dit, juste après une phrase anodine selon le PV, que « papa m’a touché ma foufounette ». Elle le répète quand on lui demande pourquoi son père n’est pas gentil.

Puis on revient aux mêmes questions que lors de la 1ère audition, au sujet de la foufounette. Aude dit qu’elle ne sait pas ce qu’est la foufounette. On va remettre ici une partie de l’audition, car les questions sont pour le moins biaisées.

On lui demande « C’est maman qui t’as appris ce mot ? »

R : « Oui. Mais c’est pas maman c’est papa ».

Q : « C’est qui qui t’as appris ce mot, maman ou papa ? »

R : « C’est papa »

Q : « C’est papa aussi ? »

R : « Oui ».

Q : « Et tu dis que papa qui t’as touché la foufounette aussi ? Et comment il a fait ça ? »

Aude ne donne pas de précisions. Elle cherche manifestement à éviter la discussion et dit qu’elle ne se rappelle pas. Puis :

Q : « Et quand papa t’as touché la foufounette, tu as eu mal ? »

R : « Oui »

Puis elle bloque, on lui demande si elle a « pleuré très fort », elle répond « oui » et montre l’endroit où son père l’a touchée sur une poupée. Elle dit que son père l’a touchée plusieurs fois, y compris en présence de son frère.

L’ « expert » V. fait ensuite exactement les mêmes constations que pour la 1ère audition.

Sauf qu’on s’aperçoit en lisant les 6 pages de la retranscription qu’Aude semble passer tout le temps du coq à l’âne. Comme quand elle dit que son père est « vilain », par exemple.


Le Dr V. parle de « pauvreté des faits rapportés », de « manque de cohérence et d’homogénéité » dans ce que dit la petite. Bref, « les caractéristiques générales de la déclaration et les caractéristiques spécifiques sont à la fois trop pauvres et inconsistantes pour leur accorder un crédit. Le nombre d’indicateurs fiables ne sont (sic.) pas suffisants pour valider le discours de l’enfant. Le contexte familial, comme je l’avais déjà suggéré, pourrait faire l’objet d’une investigation psychologique », conclut l’ « expert ». En fin de compte, V. retient surtout de cette audition que son père manque à Aude, alors qu’elle a simplement évoqué son absence.


Encore une fois, donc, c’est « le contexte familial » qui est visé, et cette vision des choses perdure aujourd’hui. Le fait que deux gamines aient répété les mêmes propos à huit ans d’écart en désignant le même homme ne remet en aucun cas ce point de vue en cause. Au contraire, c’est Sandrine, sa mère et sa sœur, puis Julie qui se trouvent pointées du doigt.


Nous allons voir comment cette théorie devient un leitmotiv dans les décisions de justice qui vont suivre.

 

 

Et voici la retranscription de la deuxième audition, en mars 2008 :

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Et voici un dessin réalisé par Aude en octobre 2007, alors qu'elle a quatre ans. Une petite fille qui dessine un truc pareil a forcément vu des choses qu'elle n'aurait pas du voir, mais la Justice ne déviera jamais d'un pouce: AUde dit n'importe quoi, comme sa soeur huit ans plus tôt.

 

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M
<br /> C'est comme dans un cauchemar, la justice française est elle pour la pediophilie? ou j'ai pas compris quelque chose? J'ai l'impression de lire un livre de moyen age, Sandrine est privée de ses<br /> enfant pour a voir porte l'atteint a la "dignité" de son ex-mari? De quelle dignité on parle, ce n'est pas le bon mot, le bon mot c'est "un sale type, une saloperie". Non, mais, ce quand même pas<br /> possible, il faut qu'elle porte plainte contre la France , il y a quand même un probleme trés grave<br />
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